RENAISSANCE
Les arbres gorgés de sève à foison
Rayonnent de joie dans la forêt toute entière;
Mars est arrivé, fredonnant dans le ciel clair
L’hymne du printemps qui enchante l’horizon !
Fini le givre et les grands froids,
L’orgue des saisons a tourné sa manivelle.
Feras-tu ton nid chez moi, petite hirondelle ?
Quand Avril et Mai profileront leur minois !
L’aurore se perle de rosée, l’air embaume la violette
Au diapason des amours, le rossignol éclaircit sa voix.
Les merles se font tapageurs dans la nature en émoi,
Déjà l’herbe des prairies éclate en pâquerettes.
Dans un rai de soleil, l’adonis aux écailles de lumière,
En un ballet languide, fait frissonner la rose
Et pour qu’avant la nuit, sur son cœur, il se pose,
La belle en corset de velours récite des prières …
Alors sonne l’heure où la muse inspire le poète
Dés qu’il admire, ébloui, cette métamorphose,
Laissant renaître en son âme ce petit quelque chose
Qui fait fleurir des rimes dans un coin de sa tête…
Laurence Merlin